Kommentar |
Nombreuses sont les voix aujourd’hui qui s’élèvent pour nous rappeler que le plurilinguisme est un vecteur essentiel de cette « âme » et/ou de cet « esprit » européens, de la citoyenneté démocratique, qu’il est en Europe la forme la plus souhaitable et la plus efficace de communication dans l’espace du débat public. Maints intellectuels pensent notamment, dans le sillage d’Umberto Eco, que la relative faillite du projet européen est imputable à l’absence en Europe de langue commune ou, plus justement, que cette langue commune est la « traduction », seule chance au fond de construire un espace politique commun, de construire en d’autres termes une Europe « au-delà des nations ». Nous nous intéresserons aussi bien à des textes critiques consacrés à « l’entre-des-langues » (G.-A. Goldschmidt, H. Wismann, C. de Toledo etc.) qu’ à des textes littéraires dont l’héroïne est la langue et qui défendent activement le multilinguisme (J. Portante, C. Wajsbrot etc.). |