Kommentar |
Commandé par l’actualité : la crise des migrants en Europe et la politique d’accueil des réfugiés en Sarre (Lebach) et en Moselle (Metz), ce séminaire a pour objectif d’examiner la tradition européenne de l’hospitalité depuis l’Antiquité grecque (la xenia dans l’Odyssée Homère) jusqu’à la signature de la Charte des Villes-refuges en 1995 entre le Parlement international des écrivains, présidé par Salman Rushdie, la Mairie de Strasbourg, en la personne de Catherine Trautmann et le Conseil de l’Europe, représenté par son Secrétaire général Daniel Tarschys. Nous nous souviendrons aussi de l’appel à « l’accueil de l’autre » de saint Paul, du projet de « Paix perpétuelle » de Kant et de la revendication du droit à l’exil de Hannah Arendt qui conduiront au plaidoyer de Jacques Derrida en faveur du cosmopolitisme.
La réflexion que nous conduirons prendra essentiellement appui sur des textes littéraires (ex. Maylis de Kerangal, A ce stade de la nuit, 2014, Camille de Toledo, Le Livre de la faim et de la soif, 2017), des films (Gianfranco Rosi, Fuocoammare, 2016) et sur les dialogues que nous mèneront avec les invités de l’Institut français-Villa Europa durant ce semestre (Maylis de Kérangal, Marielle Macé, Camille de Toledo, Fabienne Brugère, Guillaume Le Blanc etc.). Ces œuvres seront analysées en référence à deux essais majeurs : Alexis Nouss, La condition de l’exilé (2015) et Fabienne Brugère & Guillaume Le Blanc, La fin de l’hospitalité (Flammarion, 2017). Une recherche que nous souhaitons « contributive », c’est-à-dire orientée vers une amélioration du « mieux vivre ensemble » dans notre région. |