Kommentar |
Personnages féminins dans le cinéma francophone des années 50 à nos jours : de la soumission à l’action ?
De Madame de... de Max Ophüls (1953) à Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma (2019) en passant par La Noire de… d’Ousmane Sembène (1969)
S’intéresser aux films de Max Ophüls est un « must » pour toute personne qui vit à Sarrebruck, ville natale du célèbre cinéaste franco-allemand! Les personnages de ses films, issus de divers milieux et cultures, et donc enclins au nomadisme, se révèlent être de formidables ambassadeurs (inter)culturels. Quelle que soit l’histoire relatée, les femmes jouent un rôle central, même si – comme le titre du film évoqué dans l’intitulé de ce Proseminar le rappelle – elles semblent tout d’abord condamnées à appartenir à… Il en va de même de La Noire de…. d’Ousmane Sembène, premier long métrage africain fascinant, mettant en scène une employée de maison noire au service de patrons blancs dont le comportement diffère d’un continent à l’autre. Un demi-siècle plus tard, dans le film de Céline Sciamma, la femme est « une jeune fille en feu ». Dans ces trois films, dont la différence d’âge n’est pas des moindres, le personnage féminin paraît voué à la tragédie de l’invisibilité, de l’illégalité, du suicide ou encore de l’immolation. A première vue seulement? Les femmes du cinéma francophone sont-elles plus soumises qu’actives ? Occupent-elles des rôles qui n’en finissent plus de se répéter ou s’affranchissent-elles (enfin ? / depuis longtemps ?) du carcan dans lequel elles semblaient avoir été enfermées ? Comment ont-elles évolué en 66 ans ?
Les films au programme sont (liste non exhaustive et sous réserve) :
Madame de…, de Max Ophüls (France / Allemagne), 1953 Lola Montès, de Max Ophüls, 1955 La Noire de…, d’Ousmane Sembène (Sénégal), 1969 Elise ou la vraie vie, de Michel Drach (France / Algérie), 1970 Coup de foudre, de Diane Kurys (France), 1983 Les Cent et une nuits de Simon Cinéma, d’Agnès Varda (France), 1995 Place Vendôme, de Nicole Garcia (France), 1998 Huit femmes, de François Ozon (France), 2002 Incendies, de Denis Villeneuve (Canada / Québec), 2010 Tomboy, de Céline Sciamma (France), 2011 La Pirogue, de Moussa Touré (Sénégal), 2013 Portrait de la jeune fille en feu, de Céline Sciamma (France), 2019
Un exposé non noté devra être présenté (en français) pendant le semestre. Le Hausarbeit (mémoire de fin de semestre d’une quinzaine de pages) peut être rédigé soit en français soit en allemand. |