Kommentar |
Les écrivaines sortent de l’ombre et occupent de plus en plus le devant de la scène littéraire, française et autre. En 2022, les plus grands prix littéraires les récompensent. Annie Ernaux reçoit le Prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre, Brigitte Giraud le Prix Goncourt pour Vivre vite, Emmanuelle Bayamack-Tam le prix Médicis pour La Treizième heure ou encore Claudie Hunzinger le Prix Femina pour Un Chien à ma table. Quatre prix des plus prestigieux décernés à quatre femmes. S’agit-il là d’une vraie reconnaissance du talent littéraire féminin ou d’une simple récupération de la femme à des fins démagogiques ? Les romans des autrices récompensées sont-ils de véritables textes écrits, aux ambitions littéraires, ou se contentent-ils de transposer un vécu intime dans une forme plus orale qu’écrite ? Quels personnages féminins rencontre-t-on dans les romans écrits par des femmes ? Des rebelles formées à l’école post-me too ou des femmes encore et toujours soumises au dictat du patriarcat ? Les stéréotypes de genre ont-ils encore leur place dans ces romans-là ? Qu’en est-il des romans écrits par les hommes ? Qu’en est-il de l’absence de femmes dans les textes littéraires ? C’est sur toutes ces questions que le Proseminar se penchera, bien évidemment à la lumière de différents extraits, sciemment sélectionnés.
Au programme (entre autres) : Emmanuelle Bayamack-Tam, La Treizième heure (Prix Médicis 2022) Claudie Hunzinger, Un Chien à ma table (Prix Femina 2022) Brigitte Giraud, Vivre vite (Prix Goncourt 2022) Monica Sabolo, Une Vie clandestine, 2022 Annie Ernaux (Prix Nobel 2022), Les Années Simon Liberati, Performance (Prix Renaudot 2022) Christian Bobin, Le Muguet rouge, 2022 Virginie Despentes, Cher connard, 2022 Marie-Hélène Lafon, Les Sources, 2023
Le cours a lieu en français. Les exposés (dans le dernier tiers du semestre) devront être présentés en français. Les Hausarbeiten, en revanche, pourront être rédigés en français ou en allemand. |