Kommentar |
Le théâtre de Marguerite Duras : le texte, la scène et l’écran
L’exemple de La Pluie d’été
Blockseminar
Villa Europa
Les 3 & 4 janvier ou les 10 & 11 janvier 2014
"Il y a des artistes qui participent de l'invention de l'avenir. Marguerite Duras est sans doute l'un des écrivains les plus importants du XXe siècle. Je voudrais au-delà de Savannah Bay que ce soit l'écrivain qui entre au répertoire de la Comédie-Française". De fait, en 2002, Éric Vigner, le Directeur du CDDB-Théâtre de Lorient, est invité à ouvrir la saison du "Français" avec son auteur de prédilection, ici servie par deux grandes actrices : Catherine Samie et Catherine Hiegel. Non seulement Marguerite Duras a écrit pour le théâtre, mais elle a aussi adapté pour la scène des textes avec lesquels elle se sentait des affinités profondes comme, par exemple, La Bête dans la jungle, une pièce de James Lord d'après la nouvelle de Henry James. La plupart de ses pensées sur le théâtre ont été publiées dans La Vie matérielle. L'objectif de ce séminaire est non seulement d'étudier les spécificités stylistiques de l'écriture dramatique durassienne et son apport à l'histoire du théâtre, mais encore d'analyser, à partir de documents audio-visuels, les lectures qu'en propose Éric Vigner. Nous examinerons son parcours, depuis La Pluie d'été, montée en 1993 au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique avec de jeunes comédiens de dernière année, jusqu'à sa Pluie d'été à Hiroshima, montrée à l'occasion du 60e Festival d'Avignon, en 2006. Comme l'écrivain avait coutume de remettre continuellement ses œuvres en chantier, les adaptant du texte à la scène de théâtre, de la scène au scénario de film, du scénario au film, le metteur en scène a associé à cette dernière création des graphistes remettant eux aussi leurs explorations en circulation. Trois "langages" se répondent donc ici dont nous analyserons les correspondances : le texte, la scène et les arts plastiques. Nous tenterons, dans la mesure du possible, d’associer le CDDB-Théâtre à notre réflexion, en invitant Éric Vigner, Jutta Johanna Weiss ou Bénedicte Vigner via l’Institut français.
NB. Les travaux des étudiants sont acceptés dans les deux langues : le français ou l’allemand. |