Kommentar |
En 1965, Marguerite Duras publie Le Vice-Consul. Dix ans plus tard, elle achève son œuvre India Song – texte, théâtre, film, considérée comme l’une des plus fascinantes passions amoureuses qu’elle ait écrites. En 2013, le metteur en scène Éric Vigner reprend l’histoire de cet amour impossible entre le Vice-Consul de France à Lahore et Anne-Marie Stretter et la porte pour la première fois en Inde, sur les lieux mêmes de l’action. Il en confie les rôles à des acteurs indiens. Le théâtre durassien sur la terre vierge de l’Inde. Cette Inde où elle ne s’est jamais rendue, mais qu’elle a fantasmée à partir de son expérience indochinoise. Nous voudrions méditer, à partir de cette expérience, sur le choc que constitue la rencontre de la culture européenne par d’autres cultures et comment le dialogue peut s’initier dans un contexte artistique. Nous examirons ainsi les deux figures de L’ « exiliance » (Alexis Nouss) : l’ « exilé » et le « migrant » dans d’autres romans français modernes et contemporains (Marguerite Duras, Maylis de Kayrangal, Claire Audhuy etc.) |